CONFERENCE sur le "CAPITAINE MARIDOR" à L'AERO-CLUB du HAVRE

 

Par le Capitaine Marcel BOISOT - FAFL n° 31.158 - pilote de chasse

 Fut le premier pilote évadé d'Afrique du Nord à se poser à Gibraltar (avec l'aspirant PETIT-LARENT comme passager)

 


  

 

    Lorsque Monsieur le Président de l'Aéro-Club Jean MARIDOR m'a très aimablement prié de faire une conférence sur mon camarade disparu, je dois dire que j'ai éprouvé un sentiment de confusion, car en vérité rien ne me distingue particulièrement pour un tel privilège, si ce n'est peut-être d'avoir eu avec tant d'autres la chance de le compter comme compagnon d'arme dans les rangs des Forces Françaises Libres.

    Je sais que je n'ai pas à vous présenter le Capitaine Jean MARIDOR. Il est pour cela en France déjà trop connu. La légende toujours avide de personnalités en marge du commun s'en est déjà emparé et ce n'est qu'en mots très simples que je peux ce soir retracer devant vous son caractère tel que nous l'avons apprécié et aimé.

    Maintenant que les années terribles de la guerre s'enfoncent de plus en plus dans le passé l'aspect normal et le coté humain des figures marquantes de cette époque s'estompent davantage pour ne laisser qu'une silhouette sublime un peu irréelle qui dans notre admiration nous en éloigne quelque peu.

    Les brillants faits d'armes et sa fin glorieuse sont des faits qui appartiennent déjà au public, sinon à l'histoire de cette guerre, mais ce qui apparaît encore plus intéressant c'est de replacer dans leur cadre avec chacun de leur mobile cet ensemble d'actions en essayant de nous rehausser à leur portée. Ce n'est que par cet effort d'imagination que nous pouvons les vivre et les comprendre.

   JUIN 1940 - Cette date évoque tragiquement le chaos dans lequel est plongé notre pays, la panique des esprits, le désarroi des consciences. L'idée de Devoir pour la masse se trouble et elle ne sait plus à quelle morale, à quel principe se rattacher. Pour Jean MARIDOR la ligne de conduite est simple, évidente. Point de confusion, point d'affolement ; avec sang-froid il décide de poursuivre le combat là ou il trouvera des armes c'est à dire en avion. La position de l'Angleterre est encore incertaine. Son armée est pratiquement désorganisée et ses chances de résister au colosse germanique sont bien faibles. Cependant elle semble vouloir essayer contre toute logique. En tout cas pour l'instant elle tient le coup. C'est dans cet espoir qu'il s'enfuit le 24 juin avec d'autres Français, à bord d'un bateau, déguisés en soldats polonais, dans le port de Saint Jean de Luz.

    L'Angleterre en 40 est le seul bastion de la résistance contre l'ennemi, le dernier espoir de ceux qui pensent à la délivrance et veulent croire aveuglément à la liberté. Elle devient rapidement le point de ralliement de toutes les bonnes volontés. Nouvelle Tour de Babel elle recueille toutes les nationalités qui acceptent de partager son sort avec elle avec tout ce qu'il implique de rigueur et de sacrifice. Et qu'il me soit permis ici, au nom de tous mes camarades Français d'Angleterre de rappeler cet accueil simple et charmant qui nous a été d'un réconfort si nécessaire en ces heures sombres et qui de suite à raffermi notre courage et rendu l'optimisme dans la victoire finale. Le contignent d'aviateurs Français se regroupe à LONDRES puis est envoyé sur une base de la R.A.F. du Sud de Pays de Galles pour commencer dès le mois de juillet l'entrainement technique. C'est là que je connus le sergent MARIDOR. A cette époque qu'est-il au juste ? Un jeune pilote de 20 ans qui réalise son rêve, grâce à une farouche persévérence, celui d'être pilote de chasse. Il vient de sortir de nos écoles d'entrainement avec des notes à la hauteur de ses aptitudes et de son ambition. Mais c'est tout. Il n'a pas encore connu la vie trépidante d'escadrille ni l'ivresse des combats. Somme toute il nait à peine dans la chasse. Mais déjà son allure trapue qui décèle ses ascendences Normandes et Bretonnes, son regard qu'il vous jette avec gaité et non sans quelque ironie, la pondération de ses gestes qui maîtrisent une activité un peu trop fébrile. Toute sa personne laisse prévoir les qualités du chasseur avec cependant un trait que j'avoue être rare parmi les aviateurs : la modestie.

    Lorsqu'on connaît les faits qui ont rendu Jean MARIDOR célèbre et que l'on a été au contact de cette modestie qui ne laisse aucune place pour un orgueil humain et naturel on est bien près de croire que c'est là peut-être le côté le plus attachant de son caractère. C'est à peine si sur son "battle-dress", son uniforme de tous les jours c'est à dire son uniforme de combat, il porte son rang dans l'ordre de la Légion d'Honneur montrant par là le prix qu'il attache à cette distinction, mais aussi la vanité de voir exposée d'une manière trop évidente la série brillante de faits qui n'ont de valeur et d'intérêt qu'à ses yeux. Que ce soit avec ses camarades ou à la B.B.C. ce n'est jamais le Capitaine MARIDOR, commandeur de la Légion d'Honneur, croix de guerre cachée par les palmes, croix de la Libération, distinguished Flying Cross, qui est en cause, c'est Jean MARIDOR tout court qui dans un geste spontané met à nu une âme simple dans sa franchise mais volumineuse tant elle est pleine d'idéal et de souffle.

    L'entrainement commence au Pays de Galle, se poursuit à ses différents stages sur d'autres bases de la R.A.F.. Malgré l'impatience de voir exploser l'objectif dans le collimateur, il ne néglige aucune des branches complexes de la formation d'un pilote de chasse. Il donne toute son attention à la théorie du moteur et du tir aérien, à la technique du vol et de l'aérodynamique. Il conçoit que pour agir avec le plus d'efficacité il ne doit pas être un automate, mais une machine consciente et qui comprend. Je le vois encore le travail de la journée terminé s'entraînant sans relâche au "link-trainer" cet appareil que vous connaissez sans doute et qui permet d'étudier au sol les caractéristiques de l'avion et de s'y adapter. Il apprend l'anglais et très vite il est à son aise dans la langue de Shakespeare au point que dans le cours composé pour une moitié de Britanniques il sort premier avec la mention "above average" c'est à dire au-dessus de la moyenne. Enfin vers le mois de juin 1941 son entrainement est terminé, il connait toutes les règles de ce jeu passionnant qu'est la guerre dans l'aviation. Il se sent prêt. Pas tout à fait cependant. Avant de se jeter avec toute son ardeur dans la bataille il pense à sa famille, aux siens qu'il risque ne plus revoir. Il mesure le danger et avec lucidité réalise les chances de ne plus revenir de la grande aventure. Elles sont faibles et il le sait. Il écrit à ses parents cette lettre d'une émouvante grandeur :
 

La lettre d'adieu de Jean MARIDOR

    La simplicité de ces mots cache mal l'émotion qui le ramène à son passé à ceux qu'il aime et à qui il a laissé son coeur. Ce n'est pas sur lui que sa pensée se concentre ni aux dangers qui l'attendent, mais aux chagrins qu'il peut répandre parmi ceux qui jour et nuit sont torturés par l'angoisse de connaître son sort. C'est sans doute la seule fois où il exprime sans pudeur la raison profonde de son héroïsme et de son sacrifice. Elle est simple. Elle est une de ses grandes entêtes au nom pompeux mais qui sont même confusément l'enjeu de la lutte de millions d'hommes qui s'affrontent. Il veut croire, peut-être un peu naîvement dans cette liberté sans laquelle tout bonheur est impossible - mieux elle vaut la peine que l'on meurt heureux pour elle.

    C'est pour être libre, libre d'aimer et de penser, libre d'agir, libre d'être lui-même qu'à présent il va livrer à l'ennemi une lutte sans merci.

    A sa sortie d'O.T.U. le centre d'entrainement à la chasse il est versé avec d'autres pilotes français dans l'un des meilleurs groupes de la R.A.F. le 615 Sqdn dit encore "Churchill's sqdn". Et c'est alors qu'il inscrit chaque fois que l'occasion se présente une page brillante dans le palmarès de nos ailes. A son premier vol d'escadrille, un vol d'entrainement individuel, il n'y tient pas. Il a entre les mains un avion, huit mitrailleuses, son avion de chasse. En prenant de l'altitude il dicerne dans la brume là-bas à la hauteur de l'horizon une ligne noire : la côte de France que garde l'allemand.

    La tentation est trop forte, il a trop attendu, il vire et fonce dans la direction de l'Est sans penser qu'il désobéit aux ordres. Le voici seul au-dessus de la Manche grise, une espèce de no man's land. Quand près d'un port Français il reconnait un bateau allemand. Il pique, l'assaisonne et retourne à sa base un peu penaud à la tête de quelques jours d'arrêt. Mais sans doute dans son for intérieur le Commandant de groupe a pensé ce jour là qu'il comptait dans son unité un futur as.

    Les attaques nombreuses de la Luftwaffe qui est en train de perdre la bataille d'Angleterre fournit à Jean MARIDOR l'occasion de donner toute sa mesure. Ce sont les combats aériens souvent en nombre inégal où l'homme et la machine se synchronisent contre l'adversaire, où l'intelligence et les réflexes ne convergent que vers un seul but : appuyer pendant quelques secondes sur le bouton pour voir exploser un avion à croix gammée. Le combat tournoyant est de toutes les fonctions de la chasse, certainement le plus spectaculaire et peut-être aussi le plus énivrant. Il oppose l'homme à l'homme dans un duel à mort où chacun apporte toute sa technique, son courage et son sang-froid. Il n'y a pour ainsi dire pas de hasard ni de chance il n'y a qu'un résultat. Entre 1941, date à laquelle le Général de GAULLE lui décerne la croix de guerre et 1944 il abat ainsi une dizaine d'avions ennemis c'est à dire l'effetif de toute une escadrille. Il est aussi une autre activité de la chasse qui pour être moins spectaculaire n'en est pas moins dangeureuse, sinon plus, je veux parler de son rôle d'aviation d'assaut. Pour arriver à l'objectif, franchir plusieurs barrages de D.C.A. ou Flak comme on dit ; puis tandis que toutes les pièces crachant de partout à la fois des milliers de projectiles, se mettre en piqué presque à la verticale, garder l'objectif au centre du collimateur et malgré la vitesse vertigineuse qui fait hurler le moteur, malgré les éclatements d'obus qui se rapprochent attendre l'altitude à laquelle on doit larguer la bombe enfin achever la visée avec le calme d'un tireur de stand. D'autres opérations d'attaque au sol portent le nom de "rhubarbe" terme d'argot de la R.A.F. pour désigner une opération en rase-motte entre 0 et 300 m, presque plein moteur et où la proie est un terrain militaire, un convoi blindé, un poste d'artillerie ou un camp militaire. C'est encore l'attaque, peut-être la plus dangeureuse de l'aviation - celle des bateaux-flaks - c'est à dire de bateaux puissamment armés et qui disséminés le long des côtes en sont les premiers défenseurs. L'imprévu et la surprise sont la marque de ce type d'opération dont le succès dépend de la promptitude. Lorsque l'on considère les résultats de sa guerre d'assaut, même le profane ne peut manquer d'être surpris d'un si riche butin. A chacun des objectifs, avec la maîtrise et l'intelligence des grands aventuriers de l'histoire, il sait s'adapter sa technique, profite de la configuration de l'ensemble des éléments et réduire ainsi les chances du hasard pour faire de chaque attaque un modèle de précision que l'on peut étudier comme on apprend l'évolution des batailles. Souvent il rentre touché dans des conditions difficiles. Qu'on en juge par ce récit qu'il fit à la B.B.C. de LONDRES je crois en 1943.
 

Le récit d'un retour de mission de Jean MARIDOR

    Blessé par un éclat d'obus il est soigné dans un hôpital de LONDRES. A une dame anglaise venue le visiter et qui lui reprochait doucement sont impatience il fait cette réponse pleine d'entêtement : "Madame vous ne comprenez pas. Nous sommes si peu de Français qu'il faut que chacun mette du sien pour en finir".

    Mais voila que s'offre au Capitaine Jean MARIDOR maintenant commandant d'escadrille dans le squadron 91, une chance non plus d'avoir à s'adapter à des méthodes mais d'en créer de nouvelles. Voici dans quelles circonstances. Le 6 juin 1944 à l'aube s'amorce l'entreprise la plus hasardeuse de l'histoire, et sur une échelle sans précédent. Le débarquement des troupes alliées en Normandie, auquel participent toutes les escadrilles de chasse. J'imagine ce qu'a pu être sa joie d'assister et de participer au développement de la poche normande, qui chaque jour, s'agrandit, se gonfle, en libérant après chaque effort une portion plus grande de notre territoire. L'Allemand perd pied ; la fameuse forteresse de l'Atlantique est un mythe du passé, devenue à présent inutile, l'invasion de l'Europe est assurée et commence.

    Dans sa rage et dans son impuissance, l'ennemi s'en prend à Londres, et, dans un espoir insensé, lance sur la capitale une nuée de bombes volantes. C'est toute une population civile qui est visée, et qui doit enregistrer le choc. Aussitôt des escadrilles de chasse tel que le squadron 91 se spécialise dans la délicate mission d'abattre les V1 et Jean MARIDOR qui refuse le commandement du groupe Alsace qui doit être stationné en France, garde en Angleterre le commandement de son escadrille donnant ainsi un exemple de sa modestie et de son esprit de solidarité à l'égard de ses camarades britanniques.

    Après quelques tâtonnements il affirme une méthode d'attaquer des V1 qui se révèle fructueuse, puisque, en deux mois, il en abat 9. Vers la fin du mois de juillet il vient nous visiter sur notre terrain, au moment ou nous quittons l'Angleterre pour la France. Il essaye de cacher ses regrets de ne pouvoir encore accomplir ses voeux : fouler la terre de France. De plus, je ne crois pas qu'il aime le combat qu'on lui demande. Il sent probablement quelque dégradation dans sa lutte entre l'intelligence consciente et la machine inanimée. Mais sa présence est trop utile et il reste.

    Le 3 août au matin, le Capitaine Jean MARIDOR est d'alerte comme d'habitude c'est à dire comme tous les jours. Le Spitfire est prêt à décoller en 3 minutes ; lui est en tenue de vol. En attendant le signal d'alerte qui doit venir par le haut-parleur, il pense. Il pense que la fin de la guerre est enfin en vue, et que le plus gros du danger pour lui est passé. A moins de malchance il reverra ses parents qui l'attendent avec tant d'impatience, il marchera sur cette terre riche et variée qui est la sienne, ses narines se gonfleront à nouveau de l'odeur d'un port qu'il reconnaitrait entre tous et dont les quais ont fait rêver son enfance : le Havre. D'un coup d'oeil rapide il mesure le trajet parcouru, son trajet, et il conçoit une joie, trop pure pour être de l'orgueil, trop riche en perspective pour être celle d'une conscience satisfaite. Celle d'avoir atteint à ses yeux, pour lui-même, une sorte d'idéal qui a été le sien durant toute sa vie, non pas tellement son idéal d'aviateur, mais son idéal d'homme. Malgré un départ difficile dans sa vie par sa seule volonte, par sa seule conscience, qui toutes deux ont toujours su se regrouper devant les obstacles, il s'est atteint, en aboutissant à l'homme qu'il est. Un peu las peut-être, il est heureux, heureux de sentir sa jeunesse, d'attendre l'avenir qui pour lui a tant de joies en réserve. Et pour tout dire enfin, heureux parce que une grande date approche le 11 août ; dans quelques jours il sera uni a celle qu'il a choisi, une charmante jeune fille de la société anglaise. Emu, il pense à la cérémonie prochaine, il sourit de son trac, bien plus intense que celui qu'il éprouve pour la plus dangeureuse des missions. Mais soudain, les hurlements rauques du haut-parleur interrompt le cours de ses pensées. "Red section scramble" ; il se précipite à son avion, décolle et prend rapidement de l'altitude. Par radio, il reçoit les caps qui doivent le diriger sur le robot stupide, qu'inlassablement, les allemands envoient jour et nuit sur Londres. On lui annonce qu'il est dans le voisinage de la bombe volante, et de s'apprèter à l'attaquer. Il augmente les gazs et scrute l'espace, fouille chaque nuage. Tout d'un coup, il reconnait un point qui ne peut être un avion et qui monte vers le Nord. Sa vitesse est vertigineuse : 750 km/h. Aussitôt le chasseur vire pour attaquer et se mettre à bonne distance de tir ; sa technique est au point, et la V1 n'atteindra pas LONDRES. Mais voici que le moteur de l'engin s'arrête et commence à piquer vers la terre. Au sol, des habitations annoncent les approches de LONDRES - entre autres un grand batiment dont la croix de Genève indique un hôpital. A côté une autre maison avec des enfants dans la cour : une école. La bombe met le nez sur le groupe d'habitations et dans quelques secondes se sera l'horreur. Des centaines d'êtres, des femmes des malades des enfants, doivent tomber victimes de la catastrophe, presque inévitable. En dehors de la volonté de Dieu, rien au monde ne peut les épargner à moins que - dans un hasard qui recule la probabilité - le chasseur n'arrive à descendre l'engin de mort avant d'arriver au sol. Il ne restent que huit ou dix secondes ; le rythme de la pensée est plus rapide que celui de l'événement. Une seule idée remplit désormais sa raison et sa conscience. Lui n'existe plus il ne reste que son effort, son effort surhumain pour sauver ces pauvres gens. Le moteur l'arrache à présent à plus de 800 km/h dans l'espace, et la bombe se rapproche. Il ne voit plus qu'elle, de son oeil pourtant entraîné il ne mesure aucune distance ni aucun danger. rien ne compte plus si ce n'est d'atteindre maintenant la bombe. Plein but, il fait feu de ses 4 canons. Les dents serrées il tire, il tire, il tire encore quand soudain presque le miracle se produit, elle est touchée et elle éclate. En bas, au bruit de l'explosion aérienne qui a laissé dans le ciel une grande tâche noire, les malades ont levé la tête, les enfants ont interrompu leurs jeux pour regarder dégringoler les débrits d'un SPITFIRE en flammes, sans très bien réaliser qu'ils doivent la vie au spectacle ahurissant qui s'offre à eux.

    Ainsi dans un acte à la limite des valeurs humaines disparait Jean MARIDOR. La terrible nouvelle se répand rapidement et laisse après elle une consternation générale. La France vient de perdre un de ses plus purs héros, quant à nous, nous regrettons en lui un camarade généreux dont la présence était à la fois un réconfort et une stimulation.

    Monsieur le Président, et vous jeunes gens de l'Aéro-Club Jean MARIDOR, vous avez choisi comme exemple et comme symbole celui qui le mieux pouvait, et peut encore, montrer le seul chemin de tout aviateur et de tout homme, celui de la sincérité et celui de l'honneur. Jean MARIDOR est encore parmi vous et tant que vous croirez dans la force de nos valeurs tant que votre foi dans nos destinées sera inébranlable, son souffle vous animera.

   Et j'aurai le sentiment de laisser cette conférence incomplète si je ne la terminerais par la lecture du texte joint à son grade de commandeur de la Légion d'Honneur.
  

 
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