Il a été mis en service en 1942. Le site était entouré d'un monticule de terre d'une hauteur de 10 m qui devait protéger les fusées du vent. Il était constitué d'un hall de montage des fusées de 35 m de haut, de trois tours de préparation et d'essais de la fusée d'une hauteur de 25 m, d'un bunker de commandement du tir ainsi que de diverses infrastructures. L'ensemble a été conçu pour être le plus fonctionnel possible. Les essais étaient filmés à l'aide d'une caméra qui est aujourd'hui exposée au musée.

      Malgré les bombardements alliés, le dernier V2 a été lancé de cet endroit le 20 février 1945. A leur départ, les allemands ont fait sauter une partie des installations. Son démontage et son dynamitage par les soviétiques  lui ont donné le coup de grâce. A voir les minuscules morceaux restant du hall d'assemblage, on peut mesurer la quantité d'explosif utilisée. Le site est à présent recouvert par la nature et la forêt et il n'est pas accessible par le public puisqu'il n'a pas été déminé. Sa visite est subordonnée à des conditions très strictes au regards des risques existants. Hélas, il ne subsiste que très peu de traces.

       Pour comprendre le fonctionnement de ce site d'essais de propulsion et de tir, il convient de se reporter à la maquette ci-dessus. Pour voir les photos de la situation actuelle, cliquer sur l'appareil photo inséré à différents endroit de la maquette.

1 - Hall de montage des fusées,

2 - Tours d'essais des A4/V2,

3 - Support de lancement des A4/V2,

4 - Fossé d'évacuation des fumées et des flammes (Abgasschurre) d'une largeur de 7m,

5 - Fossé du pont mobile,

6 - Pont mobile (Viederschiebebühne).

    Les fusées arrivaient démontées dans le hall de montage (1) où elles étaient assemblées. Elles étaient ensuite placées dans l'une des 3 tours d'essais (2) qui était ensuite emmenée sur le pas de tir à l'air du pont mobile (Viederschiebebühne) (6) qui se déplaçait dans un fossé (5). Une fois le remplissage de carburant et les différents réglages effectués, la fusée était ensuite placée sur le support de lancement (3) sur lequel on procédait à sa mise à feu. Il faut noter que ces tours d'essais servaient également à tester le réacteur de la fusée. Elles devaient avoir un poids supérieur à la poussée de la fusée. Dans ce cas, la tour était disposée sur le fossé d'évacuation des fumées et des flammes (4) ou "abgasschurre" refroidi avec 500 litres d'eau à la seconde. La température atteignait 2.000°C et les vents sortaient de là à une vitesse de Mach 2.