Son histoire, l'exil en Angleterre

 

 

Compagnon de la libération

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FAFL

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La chasse aux V1

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     C'est l'époque où le REICH, dans l'espoir de forcer l'impossible victoire, s'apprête à utiliser la première des armes redoutables que ses ingénieurs préparent depuis longtemps dans le plus grand secret ; les bombes volantes "FIESELER V1" (Vergeltungswaffe). Quatre de ces projectiles tombent pour la première fois, le soir du 13 juin, sur le territoire du KENT. Les jours suivants, ils vont se multiplier semant partout la mort et la destruction en particulier dans l'immense banlieue de LONDRES.

 

V1 exposé à La Coupole (62504)

V1 exposé à la Coupole

Merci à M. Yves le Maner

62504 Saint-Omer

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     Depuis le début de l'année, le capitaine MARIDOR dont les traits reflètent le surmenage physique et nerveux, vole très peu : on le ménage systématiquement au début de juin 1944 ...

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"Le champion épuisé porte le masque de la mort".

 

     C'est pourtant à cette époque qu'il prend pour fiancée Jean Lambourn, officier comme lui dans la Royal Air Force, dont il a fait la connaissance sur la base de WEST-MALLING.

 

     Le 6 juin 1944, le squadron 91 ne participe que très brièvement au "D Day" et aux opérations des journées qui suivent le débarquement sur le continent. Le 18 juin, il reçoit l'ordre de se consacrer à la destruction des bombes "V1" qui apparaissent en grand nombre sur l'Angleterre.

 

     Malgré son épuisement nerveux, MARIDOR veut être de toutes les sorties. Ce même jour, une première attaque en patrouille s'est révélée infructueuse. Quelques instants après, sans se décourager, MARIDOR repart seul et intercepte un "V1" auquel il s'accroche désespérément, tirant de courtes rafales de ses deux canons et de ses mitrailleuses, jusqu'à ce que l'engin fasse explosion peu après avoir dépassé WEST-MALLING.

 

    Rapidement, un système de défense de l'Angleterre contre les "V1" s'organise, des techniques d'attaque de ces avions sans pilote sont mises au point. Le capitaine MARIDOR et son émule le lieutenant DE BORDAS rivalisent d'ardeur avec leurs camarades anglais dans la chasse des engins de mort.

 

     MARIDOR vole sans cesse, les nerfs tendus à l'extrême et rompu de fatigue, survolant les secteurs particulièrement visités par les "robots". Le 22 juin, il décolle trois fois ; à sa dernière sortie, il réussit à détruire coup sur coup une première bombe, puis une deuxième sur laquelle son équipier avait en vain tiré toutes ses munitions.

 

     Quelques jours plus tard, MARIDOR tente d'expérimenter sur un "V1" un procédé qui a réussit à un pilote du squadron 91 le 23 juin. Il s'agit du Flight Officer Kenneth COLLIER (Jacques ANDRIEUX parle du Pilot Officer Johnny FAULKNER dans son livre "Ciel et Enfer" alors que Peter HALL dans son livre "N°91 Nigeria Squadron" cite bien Kenneth COLLIER, comme cela est d'ailleurs précisé dans les "Form 540" de la RAF). Ce procédé consiste à soulever une aile de la bombe avec l'aile correspondante du "SPITFIRE" pour obliger l'engin à se diriger vers le sol, en pleine campagne ou en mer. Cette tentative échoue mais MARIDOR n'en réussit pas moins à faire exploser l'engin sous le choc de ses obus. Les jours suivants, de nouveaux essais se révélèrent plus fructueux, permettant à notre pilote de détruire de cette manière d'autres bombes. Le 2 août 1944, six et une (6 1/2) en collaboration avec des Tempest de ces dernières ont été détruites par ses projectiles ou ont explosé au sol à la suite de ses manoeuvres audacieuses.

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Jean Maridor en juillet 1944

Jean Maridor

en juillet 1944

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Jean Maridor le 27 juillet 1944 avec Jacques Andrieux (Jaco)

Jean Maridor

avec Jacques Andrieux

(Jaco) le 27 juillet 1944

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Spitfire F XIVs du 91 Squadron

Spitfire F XIVs du

91 Squadron

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     Le 3 août, à 12h30, le capitaine MARIDOR part pour sa dernière mission. Arrivé au-dessus des falaises du RYE, il aperçoit un "V1" et le prend en chasse. Dès ses premiers coups de canons, l'engin, touché, n'explose pas mais donne de la bande et s'engage dans une course oblique qui le rapproche du sol au-dessus du centre de BENENDEN, qui est une agglomération de la banlieue londonienne, située dans le Kent. Dans la trajectoire du "V1", une ancienne école transformée en un important hôpital reconnaissable aux croix rouges sur fond blanc peintes sur ses toits. MARIDOR tire sans succès une nouvelle salve ; mais l'engin continue bêtement sa route. C'en était trop pour un MARIDOR qui ne pouvait accepter qu'un robot ne s'écrase sur des habitations et sur un hôpital. Immédiatement, le chasseur pousse la manette des gaz au maximum et se rapproche alors de l'engin. A moins de cinquante mètres et sans se soucier de sa propre vie, il fait feu de ses canons. Subitement la bombe éclate. Une explosion gigantesque dont le souffle arrache l'aile droite du "SPITFIRE" qui s'écrase au sol. On devait retrouver le corps désarticulé de Jean à quelques mètres de l'hôpital, dans les débris de son "SPITFIRE XIV", éparpillés sur une centaine de mètres. Les habitants de BENENDEN découvrent alors avec étonnement qu'un petit français, qui venait de faire plus que son devoir, a sauvé d'une mort certaine des centaines de blessés mais également des enfants. Ce jour là, Jean venait d'entrer dans l'histoire de cette bourgade qui ne l'oubliera plus. Son acte de bravoure et son sacrifice était à présent connu dans toute l'Angleterre.

 

Morceau de la V1 exposé dans la salle Jean Maridor de l'école de Benenden

Morceau de la V1 exposé

dans la salle Jean Maridor

de l'école de Benenden

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     Jean MARIDOR était dans sa 23ème année ...

 

     Quelques années plus tard, on devait découvrir dans un bois proche de l'ancien hôpital un morceau du "V1" détruit par notre héros. Ce morceau, qui est sans doute un bout d'empennage supportant la dérive et l'arrière de la tuyère, est aujourd'hui pieusement conservé dans cette école qui a repris sa vocation initiale d'enseignement. En mémoire de notre pilote, elle lui a dédié une salle au nom de Jean MARIDOR.

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Spitfire XIV de Jean MARIDOR

 

 

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Maquette 'Diecast' de Jean Maridor au 1/48ème de Hobby Master

Maquette "Diecast" en métal du Spitfire Mk XIV - RM656

commercialisée par le fabricant Hobby Master

http://www.hobbymastercollector.com/HA7103DL-FMaridorSpitXIV.html

 

    Cette magnifique maquette, entièrement en métal (diecast), train escamotable, verrière coulissante et trappes de canons amovibles, devrait être bientôt importée en France. Elle a fait l'objet de recherches très poussées par un maquettiste français, Jean-Charles Terrier, en collaboration avec plusieurs autres spécialistes du sujet, car à l'heure actuelle, nous n'avons pas trouvé de photo du Spitfire de Jean Maridor.

 

 

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Maquette plastique du Spit XIV - RM656 construite par "Skinner"

http://www.hobbymastercollector.com/HA7103.html

 

 

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Crédit photos :

- Centre d'Histoire et de Mémoire du Nord-Pas-de-Calais - La Coupole - 67504 Saint-Omer

 http://www.lacoupole.com/

- Benenden Shool

 http://www.benenden.kent.sch.uk/

Peter Hall - N° 91 Nigeria Squardon

- Madame Thérèse Maridor

- l'auteur, Jean-Claude Augst

 
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dernière modification effectuée le 10 octobre 2013