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FAFL |
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Les acteurs déterminants dans la vie de Jean :
Les acteurs de la Patrouille :
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Les amarres sont larguées et la bateau quitte le quai. Les six camarades (Le Bian - Béasse - Traisnel - Léon - Leblond et Maridor) regardent la terre de France s'éloigner en ce 24 juin 1940. Chacun avait le coeur serré et ils se demandent "Quand est-ce qu'on la reverra la France ?". (Seuls Traisnel et Leblond devaient revenir, les autres sont tous mort au combat ou à l'entraînement, l'un après l'autre, pour leur France). Il pleut et la traversée est monotone. Le 3ème jour, ils entrent dans le port de LIVERPOOL. Avant de débarquer, ils remettent leurs casquettes et leurs insignes qu'ils avaient enlevé avant d'embarquer. Après avoir relevé leurs identités, on les conduit dans un camp près de LIVERPOOL où ils retrouvent des milliers de leurs compatriotes évadés de France ou rescapés de DUNKERQUE, puis on leur servit un bien modeste repas. Quelques jours après, ils découvrent l'existence du général de Gaulle en entendant son Appel diffusé dans les haut-parleurs du camp. Arrivé au camp militaire de SAINT-ATHAN près de CARDIFF, le caporal MARIDOR commence sa vie militaire sur la terre anglaise et prend contact avec les réalités de la guerre sous la forme de bombardements et d'incendies.
Bientôt cependant, l'inaction aérienne prend fin : le caporal MARIDOR, avec "la patrouille", rejoint à la fin de septembre 1940 l'école élémentaire d'entraînement aérien d'ODIHAM, au sud de READING ; il est nommé sergent le 1er octobre.
Il est ensuite affecté à l'école d'entraînement de TERN HILL, près de SCHREWSBURY, où il arrive le 2 avril 1941. Quelques jours plus tard, le 9 avril, sentant qu'il va être engagé prochainement dans une lutte sans merci, il fait le sacrifice de sa vie et adresse à ses parents une lettre qui contient ses adieux suprêmes qui fût ouverte le 3 août 1944, jour de sa mort :
Le 15 mai, le sergent MARIDOR vole pour la première fois sur un "HURRICANE". Il lui fallait à présent dominer l'énorme puissance de cet avion (Le commandant MOUCHOTTE notait dans ses carnets : "C'est l'enfer que l'on déclenche en appuyant sur un bouton"). Le 14 juillet, il rejoint l'école de chasse OTU (Operational Training Unit) n° 52 de Debden (transférée le 15 août à Aston Down) où le beau temps lui permet de voler presque sans interruption. Il y est rompu de toutes les manières aux exigences de la guerre aérienne.
Mais le 23 août 1941, survient le premier drame qu'aura à connaître notre pilote en cette période de guerre. Son camarade d'exil, René Le Bian, trouve la mort en percutant une montagne alors qu'il est en stage d'entrainement à la 5 Service Flying School de Ternhill. Jean en sera très affecté au point qu'il prendra le risque d'envoyer un télégramme à sa famille restée au Havre, qu'il leur fera parvenir par l'intermédiaire de la Croix Rouge. Mais il sera très bref comme à son habitude. Sa tante lui répond par télégramme fin août par le même circuit. Quelques mois plus tard, par lettre du 17 janvier 1942, il demande confirmation à ses parents pour s'assurer que les parents de René ont bien été informés de la mort de leur fils :
Il est finalement affecté le 26 août 1941, au squadron 615 "County of Surrey", unité de chasse d'élite désignée dans la Royal Air Force sous le nom de "Squadron Winston Churchill", puisque le parrain de ce squadron n'était autre que Winston Churchill, qui sera bientôt stationnée à MANSTON et comprenant déjà plusieurs pilotes français dont MOUCHOTTE (qui commandera plus tard le squadron 341 ou Groupe de Chasse Alsace). |
dernière modification effectuée le 10 octobre 2013