la soeur de Jean "Depuis tout jeune, Jean voulait être pilote. Et je me souviens quand nous étions enfants avoir volé avec lui comme passagère dans un avion imaginaire qu'il pilotait en faisant force bourdonnements avec sa bouche pour imiter le bruit du moteur. Cette vocation de pilote était en lui. C'était comme un appel irrésistible, plus fort que tout. Il est vrai que cette attirance pour tout ce qui vole travaillait aussi mon père, bien qu'à un degré moindre. Combien de fois nous a-t-il emmenés, mon frère et moi, alors que nous étions tout gosses, sur le terrain de Bléville ! Et pour rien au monde nous n'aurions manqué un meeting aérien. Moi aussi, je lui ai payé bien souvent sur mes économies quelques minutes de vol. Il fallait alors voir sa figure rayonnante de bonheur. C'est drôle, le casse-cou de la famille c'était plutôt
moi quand j'étais petite. Jean était un garçon extrêmement
calme et réservé. Ce qui ne l'empêchait pas d'être
plein de drôlerie et de fantaisie mais seulement dans l'intimité."
Lettre de la Directrice
de l'école
Medway House
Benenden Kent
Cher Monsieur Lambourn,
Je souhaiterais pouvoir vous en dire d'avantage
sur le terrible accident survenu au capitaine Maridor.
Votre sincère,
Barbara Sharp
Lettre adressée au
cousin de Jean MARIDOR
Le Général
Martial VALIN,
Le général Valin connaissait parfaitement Jean MARIDOR. Les deux hommes se rencontraient assez souvent. A plusieurs reprises, il a relaté les exploits de notre pilote sur les antennes de Radio Londres mais également dans ses discours ou lors de conférences auxquelles il a participé. Ses discours Discours au retour du corps du Capitaine MARIDOR (le 19 décembre 1948) Le général Valin vous parle de Jean Marie MARIDOR (date ignorée) Projet de radiodiffusion sur le Capitaine MARIDOR (date ignorée) |
- "Ciel et Enfer" - "Cest ainsi que le 3 août 1944, j'entends au téléphone
la voix de Bordas. Elle m'annonce avec une indicible tristesse, la mort
de mon vieux camarade Jean Maridor. Jean et de Bordas étaient encore
au 91ème squadron... Ils s'étaient spécialisés,
l'un et l'autre, dans la chasse des V1... Et ce diabolique engin était
certainement un des adversaires les plus dangeureux... En effet, plein
arrière, il offrait une surface vulnérable assez réduite
et vraiment difficile à atteindre... On pouvait évidemment
le tirer à deux cent mètres sans trop de danger, mais il
était très difficile de le toucher à cette distance...
Lors des obsèques de Jean MARIDOR, le maire de FOLKESTONE (Alderman A. Castle, J.P.) tint à manifester la gratitude de la ville en envoyant une couronne de fleurs. "Ce jour là, le 25 mai 1943, environ 10
appareils de combats allemands, porteurs de bombes sans aucun doute, s'apprêtaient
à attaquer la ville à basse altitude, comme ils l'avaient
fait précédemment pour d'autres villes de la côte.
Après l'interception des avions allemands par Jean MARIDOR, qui évita la destruction d'une partie de la ville, le pilote français a été reçu officiellement par les autorités de la ville. A cette occasion, il lui fut offert quelques bonnes bouteilles de vin de France par un importateur de vin. Lettre des Etablissements
John Lukey & sons
Inauguration de la rue Jean MARIDOR à PARIS. Le lundi 18 octobre 1954, la capitale rendit hommage à Jean MARIDOR en attribuant son nom à une rue en sa mémoire. A cette occasion, Monsieur Bernard LAFAY, Président du Conseil Municipal de Paris et Marcel JULLIAN (auteur du livre "Jean Maridor, chasseur de V1"), prononcèrent les discours suivants :
Discours de Monsieur Bernard LAFAY Discours de Monsieur Marcel JULLIAN
Conférence sur Jean MARIDOR organisée par l'Aéro-Club du Havre. Cette conférence, dont on pourra lire le texte en cliquant sur le lien ci-après, a été animée par le Capitaine Marcel BOISOT - FAFL n° 31.158 - pilote de chasse. Il fut le premier pilote évadé d'Afrique du Nord à se poser à Gibraltar (avec l'aspirant PETIT-LARENT comme passager). Les coordonnées de ce conférencier, ami de Jean, ont enfin pu être déterminées après plusieurs années de recherches. Hélas, il n'a pas été possible de connaître la date de cette conférence. Le Président de l'Aéro-Club que j'ai contacté par écrit n'a pas répondu à ma demande, mais ce club ne semble plus posséder d'archives complètes. |